Anatomie bousculaire et incendiaire !

La première fois que j’ai entendu Anatomie Bousculaire en concert, j’ai cru à une hallucination auditive: la progéniture de Chrissie Hynde et Marilyn Manson? Je me suis approchée et là mon hallucination a viré visuelle!
Oui, oui Jupiter avait bien trois cuisses !


« Anatomie Bousculaire », qui sur scène et qui dans les coulisses?

Anatomie Bousculaire/ Sur scène, nous sommes un trio: Cécile, chant lead & guitare, sa sœur Anne-Julie, basse et chant, et Alice notre complice, batterie & chant. En coulisse: Lyzon Pinet, notre manageuse ; Anne-Sophie , technicienne guitares et drums et Ben, notre road. Nous sommes également entourées de Sofi & Fx, webmasters et photographes, de Jacky, notre cameraman attitré et de nos parents qui sont évidemment toujours là.

Quand le groupe a t-il été créé ?
Le groupe a été créé en septembre 2000. Nous avons beaucoup travaillé. En 2001 nous avons enregistré le titre « Well I know the fucking moon » rebaptisé depuis « Rictus » pour une compilation de musique de femmes « Rebellsound ». En 2003, nous avons commencé les concerts que nous enchaînons depuis avec un plaisir grandissant. Enfin le contact avec le public!

Comment se passe la création d’un titre?
Cécile écrit les textes et les mélodies, dans un ordre ou dans l’autre. Ensuite nous faisons les arrangements toutes les trois. Mais de nombreuses idées naissent d’improvisations en répet. Chaque morceau a sa propre histoire…

Les groupes de femmes ont vite fait de se retrouver «référence lesbienne». Comment comptez-vous échapper à ce ghetto pour être un groupe de Rock d’abord, un groupe de femmes ensuite?


Nous sommes un groupe de rock d’abord… Nous sommes des femmes d’abord…Mince, mais là, c’est « la grenouille qui se mord la joue » ! Sincèrement, tout cela est-il vraiment dissociable ? Nous n’avons pas d’autres prétentions que de développer notre univers musical, poétique, artistique, esthétique, sexuel, politique, etc. Nous ne cherchons à échapper à rien. Etre lesbiennes ne nous empêche pas d’avoir envie de communiquer avec le reste du monde, bien au contraire… et nous ferons tout pour que l’inverse soit réciproque.

La précision «power trio féminin» laisse passer une dimension militante du groupe. Etes-vous dans une mouvance féministe?
En musique, le terme « power trio » désigne un trio rock guitare – basse– batterie et en l’occurrence nous sommes trois filles.
L’expression de notre féminisme prend corps avant tout dans nos textes, notre musique et notre vie.


A quel groupe aimeriez-vous être comparées?
Nos influences, dans le désordre, sont : Dead can Dance, Marilyn Manson, Siouxsie & the Banshees, Nirvana, Patti Smith… la liste est tellement longue !

A quel groupe détesteriez-vous être comparées?
On préfère toujours parler des gens et des choses que l’on aime. Nous n’avons pas d’énergie à perdre avec le déni. On peut ne pas aimer mais respecter le travail des autres, pour autant on n’est pas obligé de l’écouter !
Racontez-nous votre rencontre et la naissance de votre groupe:
Anne-Julie: J’ ai commencé le piano à 7 ans … et je faisais aussi de la danse classique. Welcome to Barbieland !
Cécile : Alice frappait déjà les plus petits qu’elle et « les peaux de vache » à la récré… Bilan: on l’a collée à la batterie! Et moi j’ai commencé la trompette à 7 ans… J’avais vu John Wayne jouer du clairon dans un western. Au fait, Anne-Julie et moi avons toujours eu l’envie de faire de la musique, notre papa étant lui-même musicien. Mais pour nous, la musique c’est avant tout une aventure humaine et pour former un groupe il nous manquait « la » complice, la personne qui ferait respirer notre univers… Alice. La symbiose de notre trio a été un véritable déclic. Il nous est apparu comme une évidence: nous étions enfin prêtes à nous lancer dans cette aventure.
Enfin trois! Mais bon, on ne va pas vous refaire la théorie du « Triangle Inversé » !!!

Comment trouvez-vous la scène Rock française aujourd’hui?
Médiatiquement dépeuplée. Il existe pourtant un véritable vivier, une réelle énergie rock en France.
Certaines de vos chansons sont teintées d’un érotisme qui réhabilite le rapport de la femme au corps. C’est un sujet-phare ou juste un passage hormonal dans votre carrière?
Merci pour cette interprétation… C’est exactement de cela dont il s’agit ! Rassurez-vous, ce n’est pas qu’un passage hormonal mais bel et bien une obsession qui n’est pas prête de s’éteindre !

Quel est votre sujet de prédilection?
La poésie évidemment … à l’exception d’Alice qui ne pense qu’au sexe !
Je ne vous demande pas si vous êtes disponibles de coeur (manageuse comprise)?
Alors nous ne vous répondrons pas… (manageuse comprise) !!!
La fée Clochette apparaît devant vous: faites trois voeux.
Trois vœux par personne ???
- Comme tout artiste, vivre de et par notre musique (x3).
- Travailler en équipe avec les gens que l’on aime (x3) […On n’arrive à rien tout seul…]
-Que l’amour qui nous unit toutes les trois continue de nous épanouir… Oxydo : Amen

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