Gala, en tenue de combat



Par Vj Pirate

Gala a un visage doux et une poignée de main ferme. Ses yeux clairs et sa façon d’occuper l’espace ne laissent aucun doute sur la détermination et le caractère trempé de cette belle Italienne.
1997: année de sa consécration. Son tube «Freed From Desire» se retrouve en tête de tous les charts européens et tourne sur les platines du monde entier. Mais l’enfant terrible des dancefloors ne se laisse pas impressionner par le succès ni conter fleurette par ses deux maisons de disques qu’elle envoie bouler sans sourciller. Au lieu de surfer sur la vague de son succès, elle se pose et prend le temps de trouver une nouvelle maison de disque.
Avec la sortie de «Far Away», premier extrait sorti au début de l’été, elle envoie une giclée de son talent... l’affaire est entendue! Mais Gala n’est pas qu’une machine à tubes ; le soin particulier qu’elle accorde à ses textes, poétiques et percutants, fait d’elle une artiste hors cadres. Son dernier album, conçu comme une œuvre littéraire, exhale une poésie toute new-yorkaise.


Tu détestes qu’on te dise que tu fais de la Dance …
Je déteste qu’on tente de m’enfermer dans des cases. Quand tu t’éclates sur un Prince ou un Rolling Stones, tu ne te demandes pas ce que c’est comme type de musique, tu danses, c’est tout.
Tu accordes beaucoup d’importance aux paroles de tes chansons... sur un dancefloor, on y prête pas vraiment attention…
Je suis perfectionniste. Qu’on y prête attention ou pas, ça n’a pas d’importance. Mon amour des beaux textes et de la poésie trouve là-dedans un moyen de s’exprimer. C’est déjà arrivé qu’on me dise que j’écris de plus belles paroles que les Américains... c’est particulièrement gratifiant car ce n’est pas ma langue.
Penses-tu qu’il faille livrer son intimité pour être proche de son public ?
Il n’est pas nécessaire de livrer son intimité... d’autant plus que chacun a ses propres limites dans « l’intimité ». Si je vous dis que j’aime sortir en boîte toute seule ou qu’il m’est arrivé de galérer… est-ce intime ? Non, pour moi, ce qu’on doit à son public, ce n’est pas l’intimité mais l’authenticité.
Après le succès de ton premier album, ne ressens-tu pas une pression monstre pour celui-là ?
Pression ? Non, pas vraiment. Je n’ai aucune obligation a part celle de subvenir à mes besoins.
Ouais mais quand-même, tu peux pas juste prendre une gratte et jouer dans un caveau à Harlem ?
Détrompe-toi. Je l’ai fait et j’aime le faire. J’ai chanté du Gospel à Harlem, j’ai chanté en Guest dans les boîtes de Brooklyn... Ce qui compte, ce n’est pas où je chante mais ce que je chante et avec qui je le chante... Mon rêve le plus cher, c’est d’avoir mon groupe de musiciens et pouvoir partir en tournée avec eux... des gens de talents avec qui composer, écrire et jouer.
Ton succès «Freed from Desire», évoquait la question du désir. Penses-tu qu’il faille s’en affranchir pour être libre ?
Ça dépend de quel désir il s’agit. Il y a souvent une négociation à faire. Comme ce n’est jamais tout noir ou tout blanc, il faut trouver une voie du milieu. Dans ma vie en tout cas, j’ai eu souvent recours à cette voie. Il ne s’agit pas de s’affranchir du désir mais de s’en détacher pour mieux observer. C’est une forme de spiritualité… la capacité d’observer avec detachement ce qui nous entoure, même les choses les plus simples, est un chemin vers le bien-être.

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