Anne Laure Sibon


Anne-Laure, personne ne l’a vue venir! Quelques morceaux et un bref passage par la Star’Ac ont suffi à faire d’elle une vedette. Choyée par la jeune garde goudou, ses concerts ne désemplissent pas. Elle laisse libre cours à sa fantaisie face à un public conquis avant même d’entendre la première note. Nous l’avons rencontrée après un de ses concerts. Voici une Anne-Laure Sibon démoulée à chaud !
C’était l’osmose ce soir sur scène ! On peut dire que t’as joué devant un public acquis à ta cause...
C’est précisément le concept du spectacle : créer des liens avec le public, échanger pour créer cette osmose. Mon devoir, c’est de donner du plaisir aux gens pendant une heure et demie, de les détendre pour qu’ils se sentent chez eux.
Où puises-tu ton inspiration ?
J’aime la musique tsigane autant que la bossa nova et la variété française. J’essaie de mélanger un peu tout ça pour obtenir un style perso, qui ne ressemble à aucun autre.
Je reviens sur quelque chose qui m’a beaucoup touché dans ton concert. La chanson que tu as interprétée au piano raconte une histoire intime. Peux-tu m’en dire un peu plus ?
C’est l’histoire d’une femme qui boit pour tenter d’oublier les soucis qui la submergent et qui sombre peu à peu dans l’alcoolisme. La chanson raconte l’impuissance des gens qui l’entourent, qui l’aiment et qui voient cette femme, passé vingt-deux heures, devenir quelqu’un d’autre et se murer dans un univers dont personne n’a la clé.
Pourquoi cela te touche autant ? Cela évoque un vécu ?
Toutes mes chansons sont autobiographiques. Mon vécu est ma principale source d’inspiration.
Comment s’est passé la rencontre avec Ménelik ?
C’était un soir de gala, après un tournoi de golf. Je venais de jouer et il est venu me dire qu’il avait adoré mon énergie sur scène, il a dit que j’étais une lionne. La chanson que nous interprétons parle d’une scène de ménage entre un homme et une femme. Ça m’éclate de jouer ça car c’est décalé par rapport à ce que je suis. Je trouve que le rap donne caractère et muscle à ma musique.

Qui es-tu sur scène et en dehors de la scène ?
Sur scène je suis une boule d’énergie, une boule de sensibilité. Quand je démarre le spectacle, je ne sais pas où on va, c’est en fonction des gens en face de moi, j’analyse constamment… je suis une boule d’analyse aussi. En général, au bout de deux ou trois chansons, j’ai cerné qui j’ai en face de moi et on peut commencer à discuter vraiment. Dans la vie, je suis pareille, peut-être un peu plus en colère que sur scène. La colère est le seul sentiment qui n’a pas de place sur scène. C’est un lieu où toutes les barrières tombent, où tu n’as pas besoin de protections, alors la colère disparaît.
Tu te sens « femme de scène » ?
Plus que femme de studio, ça c’est sûr ! Je préfère la scène aux machines car la scène, c’est la vie. J’essaie d’installer une complicité avec le public, de dépasser ma peur et d’aider le public à se défaire de sa timidité.
Tu as dit ce soir : « Mon plus beau cadeau c’est vous ». Ça te rappelle pas quelqu’un ?
… Oui, Barbara. C’est la première fois que je le dis car ce soir c’est la dernière. Je suis épanouie grâce au public qui vient me voir, je voulais lui témoigner mon amour.
As-tu remarqué que le public respire avec toi comme s’il voulait te donner du souffle ?
On est ensemble et j’agis en fonction d’eux. Je maîtrise la courbe des émotions dans la salle. Quand on passe d’une chanson dynamique à quelque chose de plus émotionnel, il faut préparer les gens à ouvrir leurs oreilles différemment. Moi aussi, je dois aller chercher le tiroir «émotions» en moi. Je laisse de l’espace entre une chanson et une autre. C’est comme quand on envoie des plats : il faut espacer entre le fromage et le dessert... et puis aussi avant de servir le digestif !

Tes projets ?
J’ai fait un album que je produis d’ailleurs. J’essaie de le faire écouter à un maximum de personnes. Il est en vente sur mon site : www.sibonlavie.com. et puis je vais faire une tournée des salons de coiffure de province transformés pour l’occasion en showcase ! J’ai mis en place un vrai partenariat avec les salons de coiffure Sergio Bossi :ils diffuseront donc mes chansons quotidiennement... C’est quelque chose qui n’a jamais été fait auparavant..
Propos recueillis par Eliane Mosser

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