Emilie jouvet : Le glamour est un sport de combat

Elle pointe son objectif comme on pointerait une arme, elle met à découvert une féminité déphasée, éruptive, exaltée et bouillonnante. La puissance sexuelle des femmes qu’elle shoote fait fondre les clichés laissant place à des images de maintenant, des images de l’urgence. visages en sueur, corps en lutte ou corps blessés imprimés comme un éclair de lucidité. Images parfois brutales mais intelligentes toujours, c’est l’oeil d’une femme qui voit et ça se voit, elle pénètre en profondeur avec sensibilité, la beauté est là, la beauté comme une cicatrice. Esthétique post-punk? Peut-être, mais esthétique d’une génération, la nôtre, aucune nostalgie dans ces images,aucune concession, pas de glorification ni des corps, ni des âmes mais ses images ne versent pas dans le glauque pour autant, la beauté est là et bien là comme en filigrane, comme une petite musique obsédante. Du glam? Il est passé au chalumeau. Des paillettes? Elles sont éparpillées sur un sol crasseux, mais elles restent brillantes. Ces femmes qu’elle cloue au rythme du déclencheur,croisées maintes et maintes fois dans les nuits parisiennes sont à travers l’objectif d’Emily en fixées dans leur véritable substance, leur essence, leur vérité. Images avides encore, qu’elles soient mises en scènes ou prises sur le vif, images puissantes qui à la fois nous envahissent et que l’on voudrait posséder. Que l’on aime ou pas, ces images là vous restent collées dans le crâne. L’esthétique Emilie Jouvet comme un chewing-gum sous la basket, même quand on gratte, il reste toujours une trace. C’est sa génération, notre génération qui est mise à nu, elle traverse les apparences pour nous présenter un miroir qui parfois insuffle le malaise salvateur... Derrière l’objectif, Emilie sait s’effacer et laisser toute la place à ses muses, mais dans cette discrétion, elle impose néanmmoins sa marque, elle renverse les codes pour nous plonger dans notre propre monde, mais notre monde comme elle le voit. Des images qu’on attendait, une force qu’on ne retrouvait plus, Emilie Jouvet, photographe qui en impose, photographe de sa génération. par pattegrise

2 commentaires:

Anonyme a dit…

je suis extrèmement fan de son travail! Elle méritrai un side web sur le wed digne de se nom, je ne l'ai pas trouvé, son blog ne dévoile plus de photo! Sauriez vous si un site existe?

Vicky a dit…

Je vous rejoins totalement. C'est sans doute l'artiste lesbienne la plus douée de sa génération. hormis son blog "emyphotography" et sa page My Space, je ne vois pas. Vous avez raison, nous allons tenter de lui consacrer un dossier complet avant la fin février.

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