
Melissa, c’est cette fille qui choisit le bal d’inauguration de Bill Clinton pour déclarer son homosexualité, créant une émulation avec d’autres artistes qui sera un apport précieux à la visibilité lesbienne.
Rock sulfureux ou mélodies sentimentales, elle injecte dans sa musique, sans tri et sans censure, ce qu’elle est. Si bien que pour la découvrir, on peut choisir indifféremment d’écouter ses morceaux, explosifs et vivants, ou de lire sa biographie. Tout y est : les infidélités de sa compagne, sa souffrance de l’abandon, sa maternité…
Mais la « First Lady du rock » en impose surtout par sa musique. Sa voix chaude et pénétrante, portée par une énergie rythmique hors pair, lui permet de s’imposer sur la scène pop rock comme quelqu’un avec qui il faut compter.
Dès le premier album, sorti en 1988, Melissa campe son style. Des titres comme « Like The Way I do » ou «Bring me Some Water», surprennent par leur sensualité et leur authenticité. Ils deviendront très vite des hymnes pour les coeurs brisés. Une série d’albums accompagnera ses émois et ses experiences avec la précision d’un scanner. La colère et la révolte façonnent ses rythmes et ses paroles, produisant des morceaux de rock d’une énergie quasi atomique.
Il faudra attendre « Skin », le septième album sorti en juillet 2001 à la suite d’une rupture avec sa compagne, pour découvrir une Melissa vulnérable, blessée et rêvant d’un amour qui la porte. Cet album, sans doute le plus desespéré de sa carrière, prendra de court ses fans et marquera la fin d’une époque. Elle panse ses blessures, relève la tête et retrouve panache et optimisme avec l’album «Lucky» (février 2004), véritable autorisation de sortie du « heartbreak hotel ». Le titre « When you Find the One » ne laisse aucun doute sur l’amour enfin retrouvé...
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