
Nadia, 40 ans , dessinatrice industrielle
A 40 ans, ton désir pour les hommes s’est transformé en désir d’une femme. Penses-tu qu’il deviendra réalité ou restera t-il un fantasme ?
- C’est compliqué, j’ai le sentiment que mon choix est plutôt intellectuel. C’est difficile d’entrer dans la réalité. Avec les femmes que j’ai rencontrées, l’émotion n’était pas au rendez-vous. Je tombe toujours amoureuse de personnes inaccessibles. Avant, c’étaient des hommes un peu voyous que je croisais dans la rue, maintenant c’est l’image d’une femme un peu garçon, comme l’actrice de « Boys don’t cry » qui est le centre de mes fantasmes. Je dirais plutôt fantasme. (rires).
Comment ce fantasme est-il apparu dans ton imaginaire ?
Je vivais avec un garçon que j’aimais mais qui ne me satisfaisait pas sexuellement. J’ai envisagé de le tromper, et j’avais l’impression qu’avec une femme, ce serait moins grave.
Quelle enfant étais-tu ?
Jusqu’à 15 ans, je me trouvais maigre et moche. J’étais un vrai garçon manqué, toujours en opposition avec ma sœur que tous s’accordaient à trouver très belle. J’aimais jouer au papa et à la maman avec ma copine Catherine, qui mettait du coton dans sa culotte ! Quand j’en parle, je me souviens aussi d’avoir été troublée par un trou dans le bas de son pyjama, entre ses jambes. C’est la première fois que je pousse l’analyse…Vers 18 ans j’ai fait la connaissance d’une danseuse, nous sommes devenues amies. Elle dormait souvent à la maison. Elle était un peu plus jeune que moi, je l’ai désirée…Je ne lui ai jamais dit.
Quelle a été ta première histoire d’amour ?
Je ne sais pas, je ne sais plus…J’étais très timide, je le suis toujours…Quand le vilain petit canard que j’étais s’est transformé, les garçons venaient vers moi et je les ai aimé, comme ça.
Jusqu’à aujourd’hui, quelles ont été tes expériences réelles avec les femmes ?
J’ai rencontré une femme sur internet. Elle s’est enflammé trop vite. Je me suis laissé embrasser…quand même ! Mais, comme je l’ai dit plus haut, l’émotion n’était pas au rendez-vous…Je ne désespère pas.
Comment imagines-tu la suite ?
Si le désir est là, c’est moi qui ferai l’effort de séduire …Je crois que je suis prête. J’ai envie de découvrir le plaisir, j’ai envie de jouir, et mon intime conviction m’a toujours laissé penser que j’étais différente. Mon look décalé est le reflet de cette différence et, à 40 ans, je pense qu’il est temps que je l’assume…
Dirais-tu de toi que tu es bisexuelle ?
Je ne pose pas la question en ces termes. J’attends, j’espère rencontrer l’âme sœur, la complicité, et découvrir les joies d’une sexualité empreinte de la douceur d’un corps féminin. J’ai toujours regardé les femmes et pourtant, ce sont des hommes qui m’ont fait l’amour…Alors homo, hétéro, bi…je ne sais pas ! C’est trop tôt pour se prononcer, ou trop tard ?
A 40 ans, ton désir pour les hommes s’est transformé en désir d’une femme. Penses-tu qu’il deviendra réalité ou restera t-il un fantasme ?
- C’est compliqué, j’ai le sentiment que mon choix est plutôt intellectuel. C’est difficile d’entrer dans la réalité. Avec les femmes que j’ai rencontrées, l’émotion n’était pas au rendez-vous. Je tombe toujours amoureuse de personnes inaccessibles. Avant, c’étaient des hommes un peu voyous que je croisais dans la rue, maintenant c’est l’image d’une femme un peu garçon, comme l’actrice de « Boys don’t cry » qui est le centre de mes fantasmes. Je dirais plutôt fantasme. (rires).
Comment ce fantasme est-il apparu dans ton imaginaire ?
Je vivais avec un garçon que j’aimais mais qui ne me satisfaisait pas sexuellement. J’ai envisagé de le tromper, et j’avais l’impression qu’avec une femme, ce serait moins grave.
Quelle enfant étais-tu ?
Jusqu’à 15 ans, je me trouvais maigre et moche. J’étais un vrai garçon manqué, toujours en opposition avec ma sœur que tous s’accordaient à trouver très belle. J’aimais jouer au papa et à la maman avec ma copine Catherine, qui mettait du coton dans sa culotte ! Quand j’en parle, je me souviens aussi d’avoir été troublée par un trou dans le bas de son pyjama, entre ses jambes. C’est la première fois que je pousse l’analyse…Vers 18 ans j’ai fait la connaissance d’une danseuse, nous sommes devenues amies. Elle dormait souvent à la maison. Elle était un peu plus jeune que moi, je l’ai désirée…Je ne lui ai jamais dit.
Quelle a été ta première histoire d’amour ?
Je ne sais pas, je ne sais plus…J’étais très timide, je le suis toujours…Quand le vilain petit canard que j’étais s’est transformé, les garçons venaient vers moi et je les ai aimé, comme ça.
Jusqu’à aujourd’hui, quelles ont été tes expériences réelles avec les femmes ?
J’ai rencontré une femme sur internet. Elle s’est enflammé trop vite. Je me suis laissé embrasser…quand même ! Mais, comme je l’ai dit plus haut, l’émotion n’était pas au rendez-vous…Je ne désespère pas.
Comment imagines-tu la suite ?
Si le désir est là, c’est moi qui ferai l’effort de séduire …Je crois que je suis prête. J’ai envie de découvrir le plaisir, j’ai envie de jouir, et mon intime conviction m’a toujours laissé penser que j’étais différente. Mon look décalé est le reflet de cette différence et, à 40 ans, je pense qu’il est temps que je l’assume…
Dirais-tu de toi que tu es bisexuelle ?
Je ne pose pas la question en ces termes. J’attends, j’espère rencontrer l’âme sœur, la complicité, et découvrir les joies d’une sexualité empreinte de la douceur d’un corps féminin. J’ai toujours regardé les femmes et pourtant, ce sont des hommes qui m’ont fait l’amour…Alors homo, hétéro, bi…je ne sais pas ! C’est trop tôt pour se prononcer, ou trop tard ?
Alexandra, 37 ans, informaticienne
Déjà, avant d’avoir connu l’amour avec une femme je n’aimais pas me dire hétéro. J’avais l’impression de m’enfermer dans un univers qui ne me convenait pas vraiment, ou du moins qui ne reflétait pas TOUT ce que je suis. Et puis je me suis toujours sentie très proche des homos, plus que de la plupart des hétéros, surtout du côté des filles. Ceci dit, j’étais sexuellement très bien avec les mecs et je ne pensais pas pouvoir être attirée par une femme, malgré l’affection ambiguë que je vouais à certaines de mes amies.
Et puis j’ai rencontré Mitch. L’attirance s’est faite presque immédiatement et lorsque j’ai réalisé que j’avais envie de la sentir contre moi, l’embrasser, la toucher, je suis allée vers elle tout naturellement. Mes lèvres et mes mains ont trouvé leur place sur son corps comme une évidence inscrite depuis longtemps en moi, et que j’étais seule à ne pas voir.
Aujourd’hui je peux dire que je suis « bi » car je sais que je peux désirer et aimer une femme comme un homme. Je ne le ressens pas comme les préjugés des homos sur les bi : une incapacité à choisir, une tromperie où l’on serait amoureusement hétéro et sexuellement homo, ou le contraire, au risque de faire souffrir les deux parties… J’aime Mitch entièrement, son âme, son cœur, son corps, pas spécifiquement parce qu’elle est femme, mais parce que c’est ELLE. De même, je ne suis pas attirée par tous les hommes, mais uniquement par ceux qui m’émeuvent, lorsqu’il y a une véritable rencontre. J’aime le féminin chez l’Homme et le masculin chez la Femme. J’aime quand les identités individuelles s’affranchissent pleinement des caractéristiques obligées « fille » ou « garçon ». Je suis Bi parce que je n’aime pas UN sexe, mais DES individus. « bi proud of who you love », son sexe importe peu…
2 commentaires:
C'est axactement ma démarche. Vous avez su mettre les mots qu'il faut. mais c'est vrai qu'on en a marre de se justifier.
Pas mal d'humour dans ce témoignage. je crois que beaucoup de bi peuvent s'identifier
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