
En 1999, elle assemble les fragments de son chaos intérieur dans « Flight Safety », album intimiste qui sera une première échographie de ses blessures profondes. En 2000, « Map of Tacit » donne une idée précise de sa cicatrisation lente et progressive.
Shannon rencontre Yann Tiersen et c’est la symbiose. Le yin et le yang s’emboîtent et s’intervertissent. Yann, c’est la part romantique et féminine de Shannon, le supplément qui fait de la lame un objet d’art. Shannon est le tranchant des courbes stylistiques de Yann. Le duo fonctionne, émeut et cartonne. De la friction jaillit un album à la pochette sobre et au contenu incandescent. Dix chansons pour se rappeler que la création tient toujours du divin.
Son dernier album « Over the Sun », sorti en 2004, arrache. Pas de concessions faites au mélo : c’est pur, c’est dur et ça assume son parcours. L’écriture est ciselée, le son brut et le rythme haletant. La seule occasion de reprendre son souffle se trouve dans « Avalanche », ballade stylisée exécutée au piano comme une pièce de joaillier.
Une douleur qui produit autant de Beau... ça me rendrait presque sadique !
"Over the Sun", Shannon Wright, chez Vicious Circle.
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